Après la coupe du Monde de Football, Rolland Garros, ainsi que tous les différents évènements sportifs qui ont eu lieu sur le territoire Français depuis la fin du Covid-19 c’est au tour de la Coupe du monde de Rugby à XV de ravir nos chers hôteliers !
En effet, à 1 an des Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris, l’heure est à la flambée des prix dans les établissements hôteliers. Tout évènement est bon à prendre !
Pour les ferveurs supporters des différentes équipent de Rugby qui souhaitent assister à un match dans une des villes accueillantes, quels seraient le tarif déboursé pour une nuitée ?
Le moteur de recherche Kayak.fr a justement publié une étude pour étudier l’évolution des prix exercés dans les hôtels des principales villes hôtes de l’événement par rapport à la même période en 2022. Seuls les hôtels situés dans le centre-ville, classés au moins trois étoiles, ont été pris en compte.
Sur toute la période de la Coupe du Monde de Rugby, soit du 8septembre au 29 octobre, 48 matchs se joueront dans neuf villes en France : le Stade de France (Saint-Denis), le Stadium (Toulouse), l’Allianz Riviera (Nice), l’Orange Vélodrome (Marseille), le Matmut Atlantique (Bordeaux), La Beaujoire (Nantes), le stade Pierre-Mauroy (Lille), le Parc OL (Lyon) et le stade Geoffroy-Guichard (Saint-Etienne).
Étonnement c’est Lille qui est en tête du podium ! La ville du Nord va accueillir dans son stade, une fois l’équipe de France et à deux reprises l’équipe de l’Angleterre. Elle connait la plus forte inflation par rapport à 2022 avec une augmentation de 70% dans le meilleur des cas, pour le prix d’une nuit d’hôtel. Le prix moyen qui était de 96 euros en 2022 est passé à 171 euros cette année. Lors du match Angleterre-Chili, en date du 23 septembre, il faudra compter 363 euros la nuitée, soit une augmentation de 317%.
Direction le Sud, avec Marseille qui elle enregistre la plus forte augmentation les 14 et 15 octobre à l’occasion des quarts de finale. En effet, les matchs qui reviennent le plus cher en termes de logement se disputent tous à Marseille, avec des tarifs moyens respectivement de 599 € et 455 €, soit une augmentation de 517 % et 369 %. De manière générale, la ville enregistre une augmentation de 137 % avec des nuitées à 191 euros cette année contre 84 euros l’année dernière !
Certains hôtels affichent même jusqu’à dix fois le tarif habituel. « C’est complet même si on a vendu des chambres chères, explique Hakob Toumassian, directeur de l’hôtel « Le M » à Marseille. C’est-à-dire 1.500 et même 1.600 euros pour la nuit. On sait que les supporters anglais paient, ils ne comptent pas », assume le directeur. Pour justifier ces tarifs, il explique que : « Le service correspond. On va ajouter des boissons, des bouteilles d’eau, des corbeilles de fruits qu’on ne met pas habituellement ». Pour ce professionnel, la Coupe du monde de rugby arrive comme une bouffée d’oxygène. « On va récupérer un peu parce qu’on a beaucoup perdu pendant les émeutes »
Pas étonnant que les hôtels se remplissent à n’importe quel prix, Marseille dispose d’environ 110 hôtels pour une capacité de 9.000 lits. L’offre étant insuffisante à la demande un paquebot de croisières servira d’hôtel flottant pendant une partie de la compétition. Le « Norwegian Epic », 330 mètres de long, peut accueillir plus de 4.000 passagers. Heureusement devrait-on dire car il pourra également loger les pèlerins venus voir le pape François le 22 et 23 septembre.
Hormis les rencontres à Marseille, le match le plus cher pour se loger est Australie-Fidji, à Saint-Étienne. Il faut y débourser au moins 385€ pour une chambre, soit une augmentation de 363% par rapport aux tarifs normaux.
Toulouse reste la ville où les hôtels affichent les prix les plus bas avec une hausse de 42%, affichant la nuit à 113 euros en moyenne.
À Bordeaux et Nice, il faut quand même dépenser au moins 311 euros pour une chambre double lors de la rencontre Pays de Galles-Fidji le 10 septembre à Bordeaux, et 310 euros à Nice pour le match Angleterre-Japon le 17 septembre.
À Nantes, les tarifs hôteliers augmentent de presque 250% pour les matchs Irlande-Tonga et Pays de Galles-Géorgie affichant les nuitées à 300 euros. Pour des matchs un peu moins populaires, Nantes exerce une augmentation de 38%, soit 119 euros pour une nuit dans un établissement hôtelier de la ville.
Enfin à Lyon, les tarifs explosent pour les deux matchs des All Blacks, et surtout pour le choc Pays de Galles- Australie, le 24 septembre avec un prix à 278 euros la nuit. Pour un séjour de trois nuits du 22 au 25 septembre, les hôtels affichent une différence de plus de 2000 euros.
Si Paris reste la ville qui connait la moindre augmentation (9%), avoisinant la moyenne nationale, c’est en partie grâce à l’importante offre d’hôtels présente dans la capitale. Mais également parce qu’à l’origine Paris reste la ville où les nuitées sont les plus onéreuses. Il faut compter pas moins de 250 en moyenne pour dormir dans un de ces établissements parisiens. En revanche, les prévisions en date du 28 octobre, jour de la finale qui se déroulera au stade de France, les prix affichent toutefois une augmentation de 58%.
Selon les estimations de l’agence de développement touristique de la France Atout, 600 000 voyageurs internationaux sont attendus avec une durée de séjour souvent longue à cause des longues distances. 20 jours pour les Argentins, 21 jours pour les Australiens, et 23 jours en moyenne pour les Néo-Zélandais. En effet, il faut pouvoir le loger tout ce monde !