Après la pénurie des semi-conducteurs en 2022 qui a conduit nombreux secteurs à des retards d’approvisionnement, pour l’année 2023, c’est tout autre chose !
Autant la pénurie des semi-conducteurs est problématique, mais comment qualifier les pénuries de denrées alimentaires à venir.
Comme nous l’avons tous remarqué, l’année 2022 aura été marquée par une forte hausse des prix des produits alimentaires plus de 13% en France !
Au premier plan en ce début d’année, le riz et la viande rouge.
Avec un bond tarifaire en 2022, on devait s’y attendre. En effet, le réchauffement climatique et les conditions météorologiques défavorables placent les éleveurs dans des situations compliquées. Et la guerre en Ukraine n’arrange rien.
Une autre denrée qui pourrait bientôt disparaitre est le riz selon le Syndicat de la Rizerie française. Un manque principalement du à sa production fortement perturbée à cause des inondations. En effet, environ 10% des terres cultivables ont été inondées et près de 250 000 tonnes de riz ont été perdues. Outre ces perturbations, la hausse du carburant devient, elle aussi, un obstacle quant à l’approvisionnement des supermarchés. Même si on ne parle pas encore de rupture complète, des perturbations d’approvisionnement pourront se faire ressentir à partir du mois de mars.
Continuons avec des aliments presque indispensables et sans lesquels il serait difficile d’imaginer notre vie, le pain !
Eh oui, 10 milliards de baguettes consommées chaque année, un chiffre qui pourrait se réduire conséquemment courant 2023. Des factures d’électricités gonflées mêlés à une rupture d’approvisionnement de farine et de céréales, toujours à cause de la guerre en Ukraine, il devient difficile, et surtout couteux de produire du pain.
De plus, une pénurie similaire se fera ressentir au niveau des légumineux, et principalement des pois chiches. Selon la Confédération internationale des légumineux, l’offre mondiale devrait chuter de 30% sur l’année, toujours à cause de la guerre en Ukraine ainsi que des mauvaises conditions météorologiques.
Les pénuries alimentaires concernent également les produits d’épiceries comme la moutarde, les sauces froides et l’huile de tournesol. Toujours en raison de la guerre en Ukraine qui avant le conflit était responsable de plus de 50% de la production mondiale d’huile de tournesol. La moutarde, elle est de retour, mais à quel prix ? on estime sa hausse de prix de plus de 25%, ça pique les yeux !
Un autre produit, étonnant d’ailleurs, qui a disparu des rayons, c’est l’eau préférée des parents : Mont Rouscous. En raison d’une forte demande liée à une sécheresse et une canicule sans nom de l’été dernier contribuant à assécher les réserves d’eau, impactant ainsi les sources d’eaux minérales.
À la question est-ce que les pénuries sont devenues aujourd’hui inévitables ? la réponse est malheureusement oui !
La conjoncture actuelle depuis l’épidémie du Covid-19 est venue modifier les comportements. Si les supermarchés ont toujours réussi à éviter les ruptures d’approvisionnement, il est devenu difficile de connaître à l’avance les produits qui vont manquer. Les comportements d’achat ne sont plus les mêmes : les Français n’achètent plus par besoin, mais plutôt par précaution. Les supermarchés n’arrivent dont plus à suivre car ils n’ont plus de modèle prévisionnel à suivre.
Enfin, la crise énergétique, la hausse du carburant, et le souci d’approvisionnement de certains produits pourraient mener à de gros changements. La production de certains produits pourrait être mis de côté aux bénéfices d’autres comme c’est le cas pour la Volaille, où les producteurs préfèrent se focaliser sur les céréales, moins couteux à produire et permettant aux producteurs d’élargir leur marge. La France en viendrait à devoir importer des produits, auparavant produit sur les terres françaises, ce qui pourrait nuire aux producteurs locaux et contribuer à la hausse des prix dans les supermarchés.