Après plusieurs années de frustration, suite à une politique 0 Covid et des frontières entièrement fermées, la Chine décide enfin de se rouvrir au monde depuis le 7 décembre 2022.

Le bonheur des uns fais souvent le malheur des autres comme le dit le dicton, c’est le cas ici quant aux professionnels du tourisme heureux de voir leur clientèle s’agrandir. Mais cette décision représente aussi une menace pour certains pays qui craignent une reprise de l’épidémie. Preuve faite, cette levée d’isolation a déjà provoqué une montée des cas dans le pays.

De la même manière que les Chinois ont maintenant la permission de voyager à l’étranger, le reste du monde pourra revenir en Chine sans quarantaines obligatoires à l’arrivée. 

Mais le retour à la normale devrait cependant prendre encore un peu de temps ; Si la route est ouverte aux détenteurs de visa d’affaires ou aux citoyens chinois se déplaçant pour motif de visites familiales, les visas de tourisme et d’études eux perdurent bien renfermés.

C’est une réouverture qui devrait redonner à la Chine son statut de « puissance mondiale » car ces années d’isolement ont coutées cher à son économie comme à sa population : 

Alors que beaucoup de famille ont été séparées durant de longues périodes dû aux frontières fermées, l’économie chinoise a enregistrée sa plus faible croissance en près d’un demi-siècle.

 En effet, l’économie chinoise a pris un coup quant au ralentissement de ses exportations ; étant le principal moteur de croissance du PIB du pays, La Chine enregistre une baisse de 0,3% depuis 2020. En plus d’avoir un effet néfaste sur l’économie, il pèsera réciproquement sur l’emploi ainsi que sur les investissements.

 Si, l’engouement des Chinois de sortir de leur territoire se fait ressentir, (à l’image du reste du monde à la levée des restriction) de l’autre côté du globe, les avis sont partagés !

 Et pour cause, les premiers indicateurs annoncent la reprise du tourisme chinois : le volume de recherche de billets d’avion s’est vu  multiplié par 10, dans les 30 minutes qui ont suivi l’annonce, avec comme destination favorite Macao, Hong Kong, le Japon, la Thaïlande, la Corée du Sud, les États-Unis, Singapour, la Malaisie et le Royaume-Uni.

 C’est donc par précaution que certains pays ont indiqué qu’un test PCR négatif serait exigé à l’entrée de leur territoire ; c’est le cas des États-Unis, de l’Italie, de l’Espagne, de l’Inde, de Taïwan, du Japon et nouvellement de la Corée du Sud et de la France. En revanche, d’autres pays déclarent suivre les conseils appropriés des experts de la santé, et décident de ne pas changer les restrictions, en ce qui concerne l’arrivée des voyageurs en provenance de la Chine.

 Des restrictions qui, d’une part, font réagir les autorités chinoises comme international, mais, qui représenterai surtout une menace quant à l’économie touristique de pays comme la France.

 Effectivement, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères appuie que ce choix est « dénué de base scientifique, et averti que la Chine pourra prendre des contre-mesures dans l’arrivée de son territoire». Le président du conseil de l’Union-Européenne ajoute qu’il y va de communs accords pour l’Union européenne de se décider sur des restrictions communes quant aux voyageurs en provenance de la Chine. De plus, le Directeur Général de l’Association Internationale du Transport Aérien s’exprime et trouve «  extrêmement décevant de voir ce rétablissement irréfléchi de mesures qui se sont avérées inefficaces au cours des trois dernières années ». Notamment que les voyageurs à destination de la Chine n’ont plus besoin de se présenter un test négatif.

 Comme évoqué précédemment, ces restrictions en provenance des touristes chinois pourraient continuer de pénaliser de nombreuses destinations.

Étant considéré comme les touristes avec le plus fort panier moyen, et qui se comptent parmi les meilleurs clients des palaces parisiens en 2019, leur absence s’est vite fait ressentir.

Tout le monde attend les touristes Chinois ! En 2019, ils avaient gagné la première place du podium avec plus de 120 millions touristes chinois.

Voyager oui, mais dépenser surtout ! La France avait enregistré toujours la même année un billet de 3,5 milliards de dollars, contre 127 milliards  pour le reste du monde.

Par an, la France enregistre 2 millions de touristes chinois chaque année, et même s’ils ne représentent que 3% des voyageurs, ils constituent à 7% des recettes  globales.

 Finalement, si on prend comme exemple les boutiques hors taxes de Roissy Charles de Gaulle, un touriste chinois dépenserait en moyenne 210 euros contre 22 pour les Américains.  

Certes la reprise sera lente, et même si les trous se voient déjà un petit peu comblés par les touristes américains avec le dynamisme de leurs dollars, le souhait de tous est de revoir la Chine se réinviter en France, et donner un coup d’accélération à l’industrie touristique.

Un démarrage progressif venant s’alimenter des restrictions sanitaires d’une part, de problèmes administratifs ( demande de visas et passeport aujourd’hui expiré après ces années d’isolation) d’autre part, mais aussi d’un ralentissement économique et d’une possible crise en Chine pesant sur le pouvoir d’achat des habitants.

Sans oublier le problème de capacité, où 98% des transports aériens vers l’Europe ou les États-Unis ont été coupés avec la Chine. Il y a encore très peu de billets à la vente mais qui restent très chers.

Les compagnies aériennes préfèrent rester prudente en cas de nouvelle quarantaine sanitaire.

La relance sera sans doute plus rapide vers d’autres pays asiatiques car la réouverture tombe à pic avec le début du « Chun Yun », la période de 40 jours marquant le Nouvel An lunaire, et qui donnait lieu à des mouvement de populations jamais vu dans le monde.

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