Le Comité international olympique (CIO) a annoncé que les JO, qui se tiendront du 4 au 20 février prochain en Chine, auront lieu sans spectateurs étrangers. En effet, seuls les Chinois pourront assister aux épreuves et les sportifs non-vaccinés devront être placés en quarantaine.
Pour assurer le bon déroulement des Jeux de Pékin et contrôler la propagation du virus, un test PCR par jour est prévu pour tous les participants – de même pour tous les membres de l’organisation et de la « main-d’œuvre » des Jeux résidant en Chine. De plus, les sportifs ne pourront pas se mêler à la population durant leurs heures perdues.
Hors de question de transformer la ville en cluster géant, pour cela, la ville de Pékin et ses autorités ont annoncé, qu’elles allaient dépister à titre préventif la totalité des habitants du district de Fengtai, lieu où une trentaine de cas ont été recensés et qui se trouve à 20 km du village Olympique. Ceci à 15 jours du lancement des jeux.
Qu’en est – il des athlètes arrivant de l’étranger ? Un schéma proche des douze travaux d’Astérix : Un formulaire A 38 d’une longueur kilométrique, un QR code qui retrace votre historique COVID-19, celui que tout le monde connait et un autre destiné aux douanes. Remplir deux autres formulaires sur des sites distincts et deux autres tests PCR sous 96 heures. Et pour couronner le tout, un dernier test est obligatoire à la sortie de l’avion.
Blague à part, heureusement que les touristes ont été restreints à la ville de Pékin ; pas sûr que, tenant compte des restrictions annoncées et des mesures antérieures au voyage qui doivent être effectuées, qu’un grand nombre de touristes aient répondu présent.
Décidément, l’hospitalité ne sera pas le mantra de ce séjour olympique. Absence du comité d’accueil à l’arrivé de l’aéroport de Pékin, qui les remplace ? Une bande de Schtroumpf bleu vêtu de combinaison de papier et de sur-chaussures, un visage camouflé par une visière et des lunettes de chimistes et le peu de peau restant sur les mains dissimulées par des gants en latex. Même scénario pour tout le personnel présent dans le lieu de séjour des athlètes. Personne pour monter les valises en chambres, au contraire il faut d’abord la retrouver dans une grande salle où tous les bagages et équipements ont été stockés.
Et tous les matins, au lieu de la petite eau infusé, c’est test buccal et relevé de température.
Par ailleurs, un traitement de faveur a été accordé aux journalistes venus du monde entier. Dans le restaurant mis à leur disposition, pas de cuisiniers ni de serveurs, tout est automatisé par des robots : préparation et service des plats, confection des cocktails et des cafés – avec des gestes reproduit à l’identique sur l’image des humains.
Ces mêmes robots à tout faire seront placés dans les hôtels où résident les athlètes en tant que domestique. Limiter tout contact inutile – voilà le mot d’ordre des autorités de Pékin cette saison.
Est révolu le temps ou la période des Jeux Olympiques rimée avec héritage et cohésion sociale. En effet, un évènement sportif avant l’heure de la Covid-19 pouvait avoir un effet positif global sur l’ensemble du pays ; source d’emploi, flux touristiques, activité économique, l’inclusion sociale, l’adhésion des populations à l’évènement, le développement et le partage de la culture sportive sans oublier l’image de la ville-hôte.